L’écologie politique est apparue à la fin des années 1960 lors de la prise de consciences du caractère inépuisable des ressources naturelles.
En 1972, la première conférence de l’ONU sur l’environnement se tient à Stockholm, alors que les Etats s’organisent pour prendre en compte l’écologie dans leurs décisions.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC, en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) est créé en novembre 1988, à la demande du G7, par deux organismes rattachés à l’ONU : l’organisation météorologique mondiale (OMM) et le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Il publie sont premier rapport en 1990. Le deuxième rapport en 1995 sert de base aux négociations de Kyoto.
Le protocole de Kyoto signé en 1997 était le premier à imposer des objectifs chiffrés de réduction d’émission de gaz à effet de serres aux pays ayant ratifié le traité. Mais pour obtenir de tels résultats au niveau national, il faut des engagements locaux et régionaux.
Et c’est là qu’apparaissent les difficultés. Si on prend l’exemple de la France, la politique gouvernementale doit, non seulement, être en accord avec les décisions européennes et internationales mais également pouvoir s’appliquer au niveau régional puis local. Le problème français est celui de la redondance des compétences au sein de collectivités territoriales. Une décision concernant les transports, le logement ou l’industrie doit se prendre au niveau régional, départemental puis local.
Pourtant la politique de réduction des gaz à effet de serre national ou même local a des répercutions mondiales. Le réchauffement planétaire va rendre certaine zone désertiques et d’autres habitables. La montée du niveau des océans va probablement recouvrir des terres habitées ce qui entrainera des guerres et des migrations. Le concept de « guerre verte » fait son apparition pour désigner des guerres pour le contrôle de l’eau potable ou des terres arables.
La fonte des glaces et en particulier aux pôles induit un nouvel intérêt pour ses régions longtemps considérées comme inutiles. Le grand nord, en particulier devient un enjeu géopolitique au même titre que le Moyen-Orient.
Alors qu’un consensus mondial peine à être trouvé, il faudrait pourtant qu’au niveau locale les populations s’investissent et change leur comportement avant qu’il ne soit trop tard pour la planète et ses habitants.
Sources :
Capitaine de frégate Jérôme Origny – « Les migrations climatiques générées par la hausse inégale du niveau de la mer. Perspectives géopolitiques. » - Diploweb - janvier 2007 http://www.diploweb.com/forum/climat07011.htm
Laurence TUBIANA, Benoit LEFÈVRE, François GEMENNE – « Des enjeux politiques et géopolitiques complexes » - Constructif - juillet 2009 http://www.constructif.fr/Article_43_80_579/Des_enjeux_politiques_et_geopolitiques_complexes.html
Christelle Chichignoud – « Le réchauffement climatique » - 50 fiches pour comprendre la géopolitique – Editions Bréal – août 2010
Par AD
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