mardi 22 février 2011

La Chine, nouvelle puissance mondiale

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De l’avis de nombreux experts, la Chine sera la principale puissance du XXIème siècle. Elle dispose en effet de la plus grande croissance économique du monde, de la plus importante population (1,3 milliards en 2009), de la plus grande armée (en nombre d’hommes) mais également de l’arme atomique depuis les années 1960.
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Puissance économique
L’émergence de la Chine comme puissance économique date des années 1970 lorsque le gouvernement communiste s’est ouvert à l’économie de marché en créant les premières zones économiques spéciales. Ces villes, le plus souvent sur les côtes littorales ont pour vocation de recevoir les investissements étrangers et ont rapidement fait de la Chine l’atelier du monde. En deux décennies de travail à faible valeur ajoutée pour les entreprises occidentales, la Chine est devenu le principal fabricant de chaussures, de textiles, d’électroménager mais également d’automobile pour son marché intérieur uniquement. Avec un taux de croissance de 9% en moyenne sur la décennie écoulée, la Chine est devenu la deuxième puissance économique mondiale et pourrait dépasser les USA d’ici à 20 ou 30 ans selon la Banque Mondiale.
Grâce au transfert de technologies, la Chine rattrape son retard sur l’Europe et les USA notamment en terme d’aéronautique et de spatial. En 2003, la Chine devient la troisième nation au monde capable d’envoyer des hommes dans l’Espace. La R&D est le prochain grand défi du pays pour lequel le budget national à été plus que doublé en dix ans.
Mais cette croissance économique fais de la Chine le deuxième pays consommateur de pétrole et le premier producteur mondial de CO2

Puissance politique
La diplomatie de Pékin est orientée sur la sécurisation de ses approvisionnement énergétique et sur la recherche de débouché commerciaux. La Chine s’intéresse donc en premier lieu à ses fournisseurs d’énergie comme la Russie et le Kazakhstan mais également au Moyen-Orient et à l’Afrique. Sur le continent africain, la Chine est particulièrement présente par ses investissements et est le troisième partenaire économique.
La grande rivalité entre la Chine et les USA et l’antériorité de la puissance diplomatique américaine font que Pékin oriente sa diplomatie sur les États délaissées par Washington pour ne pas entrer en conflit directe avec la première puissance mondiale.
La Chine est donc l’un des seuls soutiens aux régimes autoritaires comme le Soudan, l’Iran et la Corée du Nord. Cette position est mal perçue par les pays occidentaux qui exhortent Pékin à respecter les droits de l’Homme (censure d’internet, place des minorités non-Han dans la société) et à les promouvoir par sa diplomatie.
Mais la Chine est principalement en relation avec les autres puissances émergentes comme le Brésil, l’Inde ou la Russie. Avec ces deux derniers pays, Pékin s’efforce de régler les conflits issus de la guerre froide. En particulier avec la Russie puisque les deux pays sont à l’initiative de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) qui a été créée initialement pour assurer la stabilité en Asie Centrale mais sert à contrebalancer l’influence américaine dans la région.
La Chine veut devenir une puissance militaire moderne et à annoncer la construction de deux portes-avions pour sécuriser ses approvisionnements depuis le golfe Persique selon la politique du “collier de perle” mais a également dévoilé lors de la visite du secrétaire d’Etat à la Défense un avion furtif, technologie que seul Washington possède à l’heure actuelle.
Les relations avec les USA sont extrêmement tendues du fait de la forte interdépendance économique des deux pays. Les USA sont le premier marché d’export pour la Chine et son quatrième fournisseur. L’Empire du Milieu possède 696,2 milliards en bons du Trésor et un tiers des réserves mondiales de change. Par son fond souverain la Chine possède des investissements dans les principales banques américaines mais inversement la Chine dépend avant tout de la puissance militaire des USA pour la sécurité de ses approvisionnements.
Au delà de cette diplomatie économique, la Chine possède un siège de membre permanent du Conseil de Sécurité et donc du droit de véto. Pékin est donc l’objet de toutes les attentions lors des décisions de l’ONU et est un acteur majeur dans les négociations avec l’Iran ou la Corée du Nord.

Obstacles internes
Mais le développement économique de la Chine est marqué par de nombreuses inégalités. Les 20% de la population les plus aisés possèdent 50% des richesses et à l’inverse les 20% les plus pauvres ne détiennent que 4,7% des richesses. Ces inégalités sont géographiques puisque les campagnes sont pauvres et les villes prospèrent. Ce qui entrainent des troubles sociaux contre l’autoritarisme, la corruption et les inégalités.
Les provinces de l’Ouest (Tibet et Xinjiang) sont animées de tensions toujours plus fortes du fait que les minorités autochtones sont confrontées à l’arrivée des colons Han qui appliquent une politique de sinisation peu respectueuse des traditions locales. Bien sûr, il faut rappeler que le Xinjiang (territoire de l’ethnie turcophone et musulmanes des Ouigours) est une zone de transit pour le pétrole en provenance d’Asie Centrale.

Sources :
Wikipédia, en particulier pour les cartes
Frank Tétart – « La Chine, plus qu’émergeante » - 50 fiches pour comprendre la géopolitique – Éditions Bréal – août 2010

Par AD

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