lundi 17 octobre 2011

Du renseignement au grand public, la démocratisation des images satellites

Spot-5
Le satellite Spot 5

En 1959, le satellite américain Explorer est le premier à prendre une photo de la Terre depuis l'espace. En 1982, Spot Image est la première compagnie privée à vendre des images satellite. En 1992, le Land Remote Sensing Policy Act permet aux entreprises américaines de vendre des images de la Terre prises depuis l'espace. Enfin, en 2005 Google Earth permet à tout un chacun d'avoir accès gratuitement à des images de la Terre vu de l'espace. Le grand public a ainsi pu prendre compte des possibilités de l'imagerie satellite mais également des dérives possibles.

Les premiers utilisateurs d'images satellites sont évidement les États que se soit pour des usages, civils, militaires ou scientifiques. On peut s'en servir pour l'aménagement du territoire, pour mesurer la déforestation, surveiller la pollution ou une région agricole, pour prévoir la météo ou encore pour organiser les secours après une catastrophe, organiser l'évacuation de ressortissants dans un pays en guerre civile. Les usages militaires peuvent être défensifs (surveiller ses eaux territoriales ou les États voisins) ou offensifs (connaitre la position des unités ennemis, des bâtiments stratégiques, etc.) c'est d'ailleurs pour cette application que la course à la précision de l'image s'est déclarée. Plus la résolution d'une image est grande plus ont peut distinguer de petits détails. Cela est utile dans le cadre de l'espionnage des forces armées d'un ennemi puisqu'en ayant un maximum de détails on peut plus facilement reconnaitre un type de véhicule d'un autre, un avion civil d'un avion militaire, etc.

Beaucoup d'entreprises privées ont besoin de connaitre leur environnement. L'exploration minière ou pétrolière, mais surtout l'agriculture. Les agriculteurs peuvent surveiller leur culture sur des hectares sans avoir à se déplacer, connaitre l'état des sols ou de leurs ressources en eau.
Le marché des images est ainsi estimé à 1 milliard de dollars par an et si l'on ajoute les services associés, on atteint plusieurs milliards.

Mais ces images peuvent servir à des groupes malveillant également. Un groupe terroriste, de cambrioleurs pourront repérer les alentours de leur cible sur des images satellites de résolution même moyenne et prévoir leur approche ou un itinéraire de fuite.

Sur ce marché déjà conséquent et en plein développement de nombreux acteurs privés apparaissent. Le premier a été SPOT Image (qui appartient maintenant à Astrium GEO-Information Services). Mais la concurrence internationale est rude. Les deux principales sociétés américaines (Digital Globe et GeoEye) bénéficient de contrat de longue durée avec le Pentagone ce qui leur permet de vendre les images aux entreprises à des prix plus bas.
La compagnie israélienne, ImagSat International, est une nouvelle venue mais à la pointe de la technologie puisqu'elle bénéficie de la technologie développée pour Tsahal.
Le Brésil et la Chine coopèrent dans l'imagerie satellitaire. La Chine fabrique les satellites et le Brésil vend les images et les services liés. Mais leurs images ne sont pas encore d'une qualité suffisante pour faire concurrence aux grands du marché. De plus, les images sont distribuées, pour l'instant, gratuitement.

Sources :
- Wikipédia, l’encyclopédie libre
- Services de géo-information sur le site de Astrium http://www.astrium.eads.net/fr/services-d-observation-de-la-terre/
- Victoire MEYNIAL – « Satellite : la bataille des images » – France24 – 27 juillet 2011 http://www.france24.com/fr/20110723-Satellites-bataille-images-aerospatiale-concurrence-commerce-international-intelligence-economique

Par AD

Aucun commentaire: